Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/373

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froid, plutôt qu’il ne se prêtera à sa séparation absolue d’avec toute espèce de matière, et à son parfait isolement : cette force de cohésion, cette tendance des parties de la matière à rester liées les unes aux autres, est plus forte que l’antipathie du chaud et du froid, et tellement prédominante, que les diverses formes ou qualités spécifiques ne peuvent en empêcher l’effet. Ainsi, cette force de cohésion ne dépend nullement des principes du chaud et du froid. Viennent ensuite les deux vertus (ou forces), qui, selon toute apparence, ont porté Télèse, ainsi que Parménide, à déférer en quelque manière, le sceptre au chaud et au froid ; mais avant d’avoir suffisamment discuté et vérifié leurs droits : je veux dire cette force en vertu de laquelle les corps s’ouvrent, se raréfient, se dilatent et s’étendent, de manière à occuper un plus grand espace, et à augmenter de volumes ; ou au contraire, cette autre force, toute opposée, en vertu de laquelle ils se condensent, se contractent et se resser-