Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/381

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est assimilé, mais au grain de moutarde, qui de tous les grains est le plus petit et qui ne laisse pas de receler en lui-même une certaine force, un certain esprit inné, en vertu duquel il se développe, s’élève à la plus grande hauteur, et étend au loin ses rameaux. C’est ainsi qu’on trouve des royaumes, des états, lesquels, quant à l’étendue de leur territoire et de leur enceinte, peuvent passer pour très grands, et qui n’en sont pas plus propres pour reculer leurs limites, et pour étendre au loin leur empire ; et d’autres dont les dimensions sont assez petites, et qui ne laissent pas d’être des bases sur lesquelles on peut asseoir de grandes monarchies.

2. Des villes fortifiées, des arsenaux pleins, des races généreuses de chevaux des chariots armés, des éléphans, des machines de toute espèce. Qu’est-ce au fond que tout cela, sinon la brebis revêtue de la peau du lion, si la nation même n’est, et par sa race et par son génie, courageuse et guerrière ? Je dirai