Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/487

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ses illuminations, emprunte le secours de notre raison, nous devons aussi nous retourner, pour ainsi dire, dans tous les sens, pour nous rendre capables de recevoir ses mystères et de nous en bien pénétrer ; pourvu toutefois que notre âme se dilate et s’étende à la mesure de ces mystères, au lieu de les rétrécir et de les ramener à sa propre mesure.

Quant aux conséquences, nous ne devons pas ignorer que cet usage de la raison et du raisonnement, qui nous est laissé par rapport aux mystères, n’est qu’un usage secondaire et relatif ; car une fois que les dogmes principaux et les principes de la religion ont été, pour ainsi dire, installés sur leurs sièges, au point d’être entièrement soustraits à l’examen de la raison ; alors seulement il est permis d’en déduire, d’en dériver des conséquences par la voie d’analogie ; règle qui, à la vérité, n’a pas lieu dans les choses naturelles. Car là les principes mêmes sont soumis à l’examen ; ils le sont, dis-je par le moyen de l’induction, et point du