Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/15

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rant par des actes purs et individuels aussi(a), en vertu d’une certaine loi[1] ; néanmoins, dans les sciences, la recherche, l’invention et l’explication de cette loi est une vraie base, tant pour la théorie que pour la pratique. C’est à cette loi-là et à ses paragraphes que nous attachons

  1. C’est définir une chose obscure par une autre encore plus obscure ; car le mot loi n’est pas plus clair que le mot forme ; je vais y suppléer. Une loi de la nature est un rapport constant (soit d’espèce, soit de quantité, ou des deux genres), observé entre deux phénomènes considérés comme cause et effet, ou comme but et moyen, ou enfin comme signe et chose signifiée. Si l’on a observé qu’un genre de phénomène A, aux degrés b, c, d, etc. est toujours accompagné, précédé ou suivi d’un autre genre de phénomène B, à des degrés aussi déterminés, on peut dire qu’on a découvert une loi de la nature ; par exemple : tous les corps de l’univers s’attirent réciproquement avec des forces qui sont en raison composée de la directe des masses et de l’inverse des quarrés des distances : voilà une de ces loix ; loi très réelle, du moins quant aux parties et aux assemblages de la matière inerte.