Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/164

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tes ces matières animales qui jettent de la lumière.

(c) Et quant au froid qu’on y observe aussi, il peut avoir pour cause l’expiration de la terre, etc. C’est une question, parmi les physiciens, de savoir s’il existe un froid positif, c’est-à-dire, une certaine espèce de corps naturellement froids ou refroidissans ; ou si le froid n’est l’effet que de la simple absence ou diminution de la cause de la chaleur. La plupart des anciens étoient du premier de ces deux sentimens ; ils regardoient le globe terrestre comme la première cause du froid, et en conséquence ils donnoient à la terre le nom de premier froid. Muschenbrock est aussi pour le froid positif, et son opinion sur ce point, il l’appuie de raisons qui ne sont point à mépriser, entr’autres de l’observation suivante. Quelquefois, en Hollande, dit-il, le thermomètre étant à deux degrés au-dessous de zéro, il ne gèle point. D’autres fois, au contraire, le thermomètre étant à deux degrés au-dessus du terme de le congélation, et le vent passant au nord-est, il gèle. Ce fait semble décisif ; mais il le seroit davantage, si les limites dans la variation de la température étoient ici moins étroites ; autrement on peut soupçonner, pour cause de cette apparente exception dont il parle, quelque défaut de construction on de position dans son thermomètre. Il allègue aussi en fa-