Aller au contenu

Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/277

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

110. Nous n’avons point de symphonie composée de quarts de ton, attendu que ces quarts de ton ne sont susceptibles d’aucune harmonie ; car on voit que les demi-tons eux-mêmes ne reviennent que de temps en temps. Cependant il est certains tremblés et certains coulés qu’on fait sur les instrumens à cordes ou avec la voix, en passant par une gradation non interrompue d’un ton à un autre, et qui ne laissent pas de flatter beaucoup l’oreille[1].

  1. Si, pour faire un port de voix, ayant posé le doigt du milieu sur la seconde corde du violon, et fait entendre l’ut, je fais glisser ce doigt depuis l’endroit de l’ut, jusqu’à celui du , sur lequel je pose ensuite le troisième doigt, dans l’espèce de son plaintif que je ferai entendre, je passerai nécessairement par des quarts de ton. De même, si, ayant posé le doigt annulaire sur la seconde corde, pour donner le , j’éloigne et je rapproche alternativement et un peu vivement du sillet ma main, sans changer toutefois la position de ce doigt annulaire, le son de l’ut sera comme tremblotant : or, ce doigt, qui est fort