Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/309

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son, comme nous le disions plus haut, mais qui n’en est point l’effet[1].

127. Quelques anciens ont rapporté, et d’autres ont cru sur leur parole, que les bruyans applaudissemens et les acclamations d’une multitude immense, rassemblée et serrée dans un amphithéâtre, ont quelquefois raréfié et rompu l’air, au point de faire tomber des oiseaux qui voloient au-dessus ; cet air, ainsi atténué, n’étant plus capable de les soutenir. Il est aussi assez de gens qui croient que, dans des villes très peuplées, le bruit éclatant des cloches sonnées en volée, suffit pour éloigner le tonnerre et pour dissiper un air pestilentiel ; tous phénomènes qui sont l’effet du simple ébranlement de l’air, et non du son.

128, Un bruit très éclatant a quelquefois suffi pour rendre sourds certains in-

  1. L’explosion produit et un mouvement local dans l’air, et un mouvement de vibration ; le mouvement local ébranle les vitres, ou fait fuir les poissons ; et le mouvement de vibration produit le son.