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Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/155

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Le bled macéré dans l’urine, leva le premier, puis le grain macéré dans les eaux de fumier, de craie, de suie, de

    avec plus de force les sucs de la terre, ne l’épuisera-t-elle pas plutôt ?

    4°. Je soupçonne que l’effet de cette macération ne doit pas être attribué à ces substances qu’on met dans l’eau, mais uniquement ou principalement à l’eau pure qui amollit la semence. Et, ce qui me porteroit à le croire, c’est la promptitude avec laquelle germe hors de terre l’orge, d’abord humecté, puis mis en tas, qu’on destine à faire de la bière ; genre de préparation dont la totalité ou une partie seroit peut-être avantageuse au froment.

    5°. Cette accélération de la germination, comme nous le disions dans la note précédente, ne viendroit-elle pas de ce que l’expérience ayant été faite au mois d’octobre, la macération a suppléé à la chaleur qui manquoit alors à l’air, à la terre et à la graine ? Lorsque cette chaleur est suffisante, ce supplément ne seroit-il pas de trop ?

    6°. De tel bled ne donneroit-il pas plus de prise aux vers ; aux insectes, à la rouille, et à différentes maladies ?

    Or, si nous avons de tels doutes, nous, simples raisonneurs, qui ne labourons que sur le papier,