Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/227

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soleil, et de l’action des vents trop froids ou trop violens ; deux choses très nuisibles à tous les végétaux. C’est en vertu de la même cause que les fruits des arbres plantés près d’une muraille exposée à l’action du soleil, ou près des angles rentrans d’un édifice, ou entre des pilastres, ou enfin entre des monceaux de pierres, mûrissent plutôt et plus parfaitement qu’en plein champ, ou dans tout autre lien trop découvert.

473. On dit que des patates mises dans des pots remplis de bonne terre, enfouies à la profondeur de quelques pouces et entièrement recouvertes de terre, deviennent d’une grosseur prodigieuse. Voici quelle en peut être la raison : ces patates trouvent dans ce pot autant de terre qu’il leur en faut pour se nourrir et le fond du pot, qui leur fait obstacle, les empêchant de jeter leurs fibres vers le bas, elles doivent s’étendre selon leurs autres dimensions, et grossir d’autant. Peut être d’autres espèces de racines, charnues ou bulbeuses et en général