que le soin d’enfouir des bouteilles pleines de vin, de bière, etc. et bien bouchées, dans une terre très sèche, et à une certaine profondeur, ou de Les tenir plongées dans l’eau d’un puits, ou, ce qui vaut encore mieux, de les suspendre dans un puits très profond, un peu au-dessus de la surface de l’eau ; enfin, de les tenir, pendant plusieurs jours, dans l’une ou l’autre de ces situations, est une excellente méthode, non-seulement pour boire frais, mais même pour donner de la force à la boisson : effet qui au fond n’a rien d’étonnant ; car il n’est pas à craindre que le froid occasionne l’évaporation et la dissipation des esprits, comme le fait la chaleur ; quoiqu’il les raréfie[1], il ne laisse pas de les rendre plus vigoureux ; et en les irritant, il fait ainsi qu’ils s’incorporent plus parfaitement avec toutes les autres parties de la liqueur.
- ↑ Il veut dire qu’il en diminue la quantité, ou du moins le volume ; car l’effet du froid n’est pas de raréfier, mais au contraire de condenser.