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Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/387

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et d’empêcher l’herbe d’y croître. Par exemple, si l’on couvroit d’une couche un peu épaisse de chaume, ou de planches, une certaine étendue de terrein, il s’y formeroit peut-être du salpêtre[1].

Quant à la terre tirée du fond des étangs ou des rivières, c’est un très bon engrais, sur-tout si ces étangs n’ont pas été curés depuis long-temps ; car alors, l’eau dont cette terre est détrempée, est moins affamée[2]. Je présume aussi qu’il ne seroit pas inutile de la mêler avec de la chaux.

597. Le troisième genre de moyens

  1. Le texte de l’édition angloise prescrit de bâtir sur ce terrein une grande chaumière qui le couvre tout entier ; et celui de l’édition latine conseille seulement de le couvrir de chaume. Mais le premier moyen seroit trop dispendieux, et le vent emporteroit l’autre ; ainsi, nous nous en tiendrons aux planches, en réservant ce merveilleux moyen pour quelque menuisier qui voudra se ruiner.
  2. Moins affamée de sels ou autres principes fécondans, qu’elle peut dissoudre, et par conséquent moins disposée à affadir et à énerver la terre.