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Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/459

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nœuds, la voix ne passera que très difficilement d’une extrémité à l’autre. Il y a des bois qui ont beaucoup de veines et d’ondes ; tels sont entr’autres le chêne, qu’on emploie ordinairement pour les boiseries, et l’érable, dont on fait les manches de plusieurs outils tranchans. Il en est de plus lisses et de plus unis, tels que le sapin et le noyer ; d’autres encore où les vers et les araignées s’engendrent plus aisément ; et d’autres enfin qui sont moins sujets à cet inconvénient ; propriété qu’on attribue aux arbres d’Irlande[1]. Ces différentes sortes de bois ne diffèrent pas moins, par l’emploi qu’on en fait ou qu’on en peut faire, que par leur nature. Par exemple, le chêne, le cèdre et le châtaignier sont les plus propres pour la bâtisse. D’autres, tels que le

  1. C’est peut-être parce qu’ils sont plus sauvages. Il en est des arbres comme des hommes : quand on les cultive trop, les vers s’y mettent ; la culture rendant les uns et les autres plus souples et moins forts.