Page:Badin - Une famille parisienne à Madagascar avant et pendant l’Expédition, 1897.djvu/165

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

avec une sollicitude éclairée. En un mot il était impossible de trouver mieux. Le docteur rédigea son rapport séance tenante et promit de le remettre lui-même au chef du service de Santé, aussitôt qu’il serait rentré à Majunga.

Malgré ces belles promesses, huit jours, dix jours, deux semaines s’écoulèrent encore sans qu’on entendît parler de rien de nouveau à Maevasamba. Il y avait de quoi désespérer ! C’était bien la peine d’avoir préparé avec amour tout ce qu’il fallait pour remettre sur pied vingt-six convalescents si, par le fait de ces formalités étroites de l’administration, tout cela devait rester inutile, pendant que là-bas de malheureux malades voyaient leur état s’aggraver tous les jours faute d’aménagements suffisants, ou d’un personnel médical un peu moins surmené ?

Enfin, n’y tenant plus, le vieux Daniel déclara que si le lendemain le convoi de convalescents promis n’arrivait pas, il irait lui-même à Majunga le chercher. Et le lendemain, eu effet, n’ayant rien vu venir, il monta dans son