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CHAPITRE IV


Naguère, par la voie du Cap de Bonne-Espérance, le trajet de Marseille à Madagascar ne durait pas moins de trois mois ; aujourd’hui, par le canal de Suez, il dure vingt-quatre ou vingt-cinq jours seulement. C’était la première navigation des jeunes Berthier-Lautrec ; aussi fut-elle un véritable enchantement pour eux, d’autant plus qu’à part un coup de vent assez fort qui vint assaillir l’Ava à la sortie du golfe d’Aden, le temps se maintint au beau fixe pendant toute la traversée. Le vingt-quatrième jour de son départ du quai de la Joliette, le paquebot s’engageait dans un étroit chenal pratiqué à travers la ligne des brisants qui bordent la côte nord-est de Madagascar et faisait majestueusement son entrée en rade de Tamatave.

Après une semaine de repos au Grand Hôtel de Tamatave, qui ne rappelle que de très loin celui du boulevard des Capucines, nos voyageurs montèrent dans des filanzanes