Page:Badin - Une famille parisienne à Madagascar avant et pendant l’Expédition, 1897.djvu/43

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la pomme de terre, la canne à sucre et la vigne, et, côte à côte avec les choux, les haricots et les carottes, le riz, le maïs et le manioc ; tout cela faisait assez bon voisinage, et poussait tant bien que mal, plutôt bien que mal.

A gauche, en contre-bas du jardin, des communs vastes et commodes, écuries, remises, étables, basse-cour où poules, canards, oies, dindons, picotaient, gloussaient, barbotaient à qui mieux mieux, à côté des porcs noirs de Madagascar, une des futures richesses de l’île. Puis, prolongeant indéfiniment la perspective du jardin, s’étendaient d’interminables pâturages, où broutaient paisiblement plusieurs milliers de ces bœufs zébus, qui portent sur le dos, à la naissance du cou, une grosse proéminence graisseuse, et d’innombrables moutons choisis parmi les espèces les plus vigoureuses.

L’eau, première condition de toute exploitation agricole, était abondante et très pure. Un affluent de la petite