Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/128

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on n’a rien à dire, j’essayai de quelque chose de ronflant :

La mer allonge sa route pavée de vagues et d’embûches. Hum ! Ça va, vieux. Ce n’est pas un peu trop…

— Pas du tout, dit Philippe. Ça va bien, très bien. C’est de la poésie.

— Tu crois ? Alors, allons-y !… pavée de vagues et d’embûches. Point. Tout là-bas, vers la côte anglaise, le soleil, monstrueuse escarboucle… Ça ne te choque pas, l’escarboucle ?

— Nullement.

— … monstrueuse escarboucle agrafe de son feu rouge les tentures d’un portique de gloire.

— … tique de gloire.

Soudain.

Soudain, c’était au-dessus de cette mer, quelque chose qui ronflait : un moteur. Invisible d’abord derrière un nuage, puis tout petit, puis reconnaissable, l’appareil de Baumont, toujours grave. Védrines suivait. Les autres…

— Tout de même, dit Philippe. Sois prudent. Nous ne savons qu’une chose ; c’est qu’ils sont partis. Il y a des pannes, tu sais.

— En effet il y a des pannes. Supprime les autres.

— Et Védrines.