Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/133

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Elle arrachait les mouchoirs, elle raflait les chapeaux…

Cependant que, tu suis Philippe, hissé sur des épaules, Baumont enlevant son casque, montre à la foule sa belle tête de vainqueur impossible. Ça y est ?

— Ça y est. Mais Védrines ?

— Je me moque de Védrines.

— Et Renaux ?

— Je me moque de Rénaux.

Il n’y en avait que pour Baumont. Les feuillets se suivaient. Un à un, le secrétaire les enlevait pour les livrer aux machines. Il devenait inquiet :

— Mon cher, arrête-toi. Il est l’heure. Je n’ai plus de place.

J’aurais rempli le journal à moi seul. J’arrondis une belle période pour finir, puis, ouf ! je me laissai aller sur une chaise.

Quelques instants après, revenu aux réalités immédiates de la vie, je prenais mon chapeau pour partir. Un bonhomme entra :

— Un télégramme, monsieur.

— Donne, petit.

— Ça, devina Philippe, c’est Védrines.

— Ah non ! mon vieux, Védrines ou non,