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grands ciseaux de secrétaire. Sans un mot il en dirige la pointe vers la pancarte dont il a été dit, tantôt, qu’elle était pour les raseurs.

La pancarte. — Soyez bref.

Jean Lhair (tout à coup très bref). — Zut !

Il sort indigné… Mais bientôt on l’entend qui a accroché quelqu’un : Mon cher, as-tu vu leurs pancartes ?… et M. Sinet regarde, en souriant, le rideau qui tombe.

ACTE IIe


Le bureau de Jean Lhair. Il ressemble à celui de Sinet, mais en plus petit. Mêmes ciseaux, même pot à colle, même appareil téléphonique, le bougre ! L’horloge marque onze heures. Au mur, la malencontreuse pancarte : Respectez vos devoirs, si vous voulez qu’on respecte vos droits. Grande table surchargée de journaux : l’Écho d’Ici, le Phare de Là, le Clairon d’autre part. Entre deux doigts dégoûtés, il en attrape un dans le tas, le parcourt, découpe ici deux lignes, là cinq, qu’il colle sur un papier pour en faire des