Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/172

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« Échos ». Bientôt il en a une liasse. Au secrétaire qui pousse une tête : « As-tu de la copie, mon cher ? » il la tend, en détournant le nez, comme si cela puait. Puis il repique dans le tas.

On frappe. Cédron entre.

Jean Lhair (aussitôt). — Eh bien ! mon cher, as-tu vu leurs pancartes ?

Cédron fait signe que oui. Il prend une chaise, regarde la figure pitoyable de son camarade sourit un peu, puis très sérieux. — Cela t’étonne ? Mais cela se fait partout, dans les bureaux, en Amérique.

Jean Lhair (avec ses yeux d’enfant). — En Amérique ! Tu dis en Amérique ?

Cédron (trouvant ça naturel). — Mais oui, le système américain, quoi !… Celui que… (son pouce désigne, dans le vague, les patrons)… qu’ils nous appliquent.

Jean Lhair (geste du même genre). — Ah !… ils… le système américain ? (Pensant à autre chose.) À propos, mon petit, il y aura un communiqué à prendre aux Finances à midi. Je ne suis pas libre, tu iras.

Cédron. — Mais, Jean Lhair, cela ne me regarde pas. Je fais les faits divers, moi.

Jean Lhair (sans se douter qu’il applique lui-même le système américain). — Dis donc !