Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/177

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Petite chérie. — Hi !… hi !…

C’est une petite femme du genre sale. Dix-sept ans. Bas à trous, vieilles bottines, jupe de velours et sans doute, là-dessous, comme chemise, la peau. Jean Lhair préfère cela au linge fin des princesses. De jolis yeux de petite crapule. Cheveux courts à la mode. Mais on n’a pas voulu renoncer aux peignes, si beaux avec leurs gros morceaux de verre qui brillent. Elle entr’ouvre son châle :

Jean Lhair. — Hum ! Comme tu sens bon, ma chérie.

Petite chérie. — Hi !… hi !…

Jean Lhair l’embrassant. — Huum ! Et tu as trouvé le chemin ?

Petite chérie. — Hi !… hi !…

Jean Lhair. — On ne t’a pas vue, au moins ?

Petite chérie. — Hi !… hi !…

Jean Lhair (fixé). — Bon ! (Il montre une pile de journaux.) Assieds-toi là. (Il s’installe tout contre, l’enlace)… Huuum !

Petite chérie qui ne veut pas. — Hi !… hi !…

Jean Lhair (câlin). — Voyons, tu ne vas pas avoir peur… (Il se rapproche : elle se recule). Et puis, j’ai quelque chose pour toi… (Tirant de sa poche un paquet.) Pour qui c’est, ce qu’il y a là-dedans ?