Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/178

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Petite chérie (moins sauvage). — Hi !… hi !… (Elle tend la main.)

Jean Lhair. — Patience, tu verras… (Il développe son papier, en retire une broche, avec des diamants en verre, assortis à ceux du peigne).

Petite chérie (les yeux comme ces morceaux de verre). — Hi !… hi !…

Jean Lhair. — Oui, pour toi… (Il se rapproche.) Je vais te la mettre.

Elle se laisse faire. Il prend son temps. Une main pour fixer l’épingle, l’autre farfouille dans le corsage où la chemise, en effet, est en peau. (Cachant son jeu.) — Là !… Elle est dure cette étoffe. Ça n’entre pas… Comme elle sera belle, ma chérie !… (N’y tenant plus.) Huuum !…

Il veut l’embrasser.

Petite chérie qui tient sa broche lui donne une tape, se met debout, va se planter plus loin : Hi !… hi !…

Jean Lhair qui s’est levé et tâche de la rattraper. — Mais non, voyons. Viens ici…

Petite chérie (déjà dans un autre coin. Comme un oiseau qui rit). — Hi !… hi !…

Jean Lhair (la poursuivant toujours). — Tu n’es pas gentille… Je t’ai donné une belle broche… (La manquant encore.) Sale rosse !…

Heureusement il a sa tactique. Doucement, sans