Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/188

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une boulette de papier et la mécanique fit aller une patte, ensuite l’autre et, tout à coup il gonfla le dos et se mit à marcher, la queue droite, le corps de travers, parce qu’il venait d’apercevoir Râw et Poulet qui n’étaient pas des chats de sa famille.

— Fûûû ! fûûû ! soufflait Râw, les yeux sur cette robe dont elle n’était pas la couturière.

Mais :

— Viens jouer, fit Poulet.

Et gentiment, il l’entraîna dans son jardin, lui montra comment on se roule sur les gazons qui sont rouges, comment on escalade les arbres en bois tourné et, aussi, ce que l’on fait quand on est tranquille sous leurs ombrages.

C’est ainsi qu’il y eut, dans la maison, en plus de Râw et de Poulet, une Mina.

Ayant obtenu ce qu’elle voulait, la petite Eve pensait déjà à ce qu’elle voudrait. Mais Mamie était contente ! Elle aimait beaucoup sa Mina. Elle le montrait. Elle disait :

— J’aime beaucoup ma Mina.

Elle disait aussi :

— Mina, Mina, viens ma jolie petite Mina. Ce qui était bien plus caressant que les « Poulet », un peu frustes du maître quand il appelait son chat.