Page:Baillon - Le Perce-oreille du Luxembourg, 1928.djvu/146

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paris : « Elle dira ceci… Maintenant cela. » Il gagnait à tout coup. Et de rire pour me faire mal. Des gens arrivaient encore. Ils déposaient leur gerbe ou leur couronne, comme je l’eusse fait moi-même, si j’avais été moins bête. J’admirais leur aisance. Elles étaient toutes plus belles que la mienne. Il n’y en eut qu’une : en zinc. Le don d’une vieille dame. Quand on me présenta, je lui serrai la main avec une chaleur particulière. L’Autre le vit et ricana. À un moment, il y eut un remue-ménage parce qu’un Monsieur entrait et qu’il était M. Schmid. Qui cela M. Schmid ? Bien qu’il ne fût pas en noir, tout le monde voulut savoir comment il allait, M. Schmid. La mère elle-même s’informa de M. Schmid. Et on laissa là le cercueil parce que dans la pièce à côté, on trouverait plus de chaises pour s’asseoir en cercle autour de M. Schmid. L’Autre s’amusait et me forçait de sourire.

C’était la chambre où l’on prenait le café avec Charles. Les tentures d’où il guettait étaient fermées. Je me retirai dans un coin, je voulus penser à lui. Un Monsieur me demanda :

— À quelle heure la cérémounie.

— À trois.

— J’ai cru arriver trop tard pour la cérémounie.