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Page:Baillon - Le Perce-oreille du Luxembourg, 1928.djvu/182

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voir où en était sa Louise. Cela lui permettait aussi de reprendre haleine. Puis de nouveau, pan ! les choses molles l’une contre l’autre. « Quelle comédie ! » Depuis longtemps, je n’embrassais plus les femmes. Je savais bien que si cela m’arrivait, que Dupéché à ma place, moi à la sienne, mon nez ne s’écraserait pas sur la joue de sa Louise, mes lèvres ne s’aplatiraient pas de cette façon répugnante, que je n’aurais pas leur expression béate de demi-noyés qu’on sort de l’eau, lorsqu’à la fin se séparant, ils rouvrirent les yeux.

— Et alors, demanda Dupéché, tu l’as vendue un bon prix ?

— Oui, fit la poupée. Si tu en connais d’autres…

— Peut-être. J’ai repéré une armoire normande, du Louis XV. Du pur, tu sais.

Je dus m’avouer que leur « affaire » n’était pas si vilaine. Elle me rappela la vente de notre vieux fauteuil et le « pur Lou… » de papa. Il me parut intéressant de raconter cette histoire. Déjà, ils avaient repris leurs embrassades. Vraiment m’avaient-ils invité pour me montrer cela ? Oubliée comme moi, la bouilloire sifflait en crachant son eau chaude. Elle, du moins, pouvait dégorger sa rage.