res. On y versa du porto. Il y avait bien quarante personnes. Il en venait encore. Dupéché me tira par la manche, et je me trouvai devant une dame, petite, l’air bon, pas très vieille, en faille noire :
— Maman.
Que Dupéché eût une maman me parut si inattendu que je restai un instant sans rien dire. J’eus un élan d’affection vers son fils. Elle semblait très émue. Ses yeux clignotaient pour retenir ses larmes. Elle avait pris la main de sa belle-fille, et la tapotait avec tendresse, comme pour son propre enfant :
— Vous êtes, me dit-elle, le meilleur ami de mon fils.
Une secousse me rejeta en arrière. Qui donc m’avait déjà dit cela ? Une seconde, j’entrevis une autre maman, les yeux clignotants comme celle-ci, en robe de deuil, ma couronne dans son crêpe, et pas loin un cercueil faisant le pont sur deux chaises. Une confusion se fit dans mon esprit : des gens entraient, je n’eusse pas été surpris d’y reconnaître tout à coup l’important M. Schmid ou l’importun M. de la Céremounie. J’avais d’ailleurs, comme alors, offert des fleurs. Des fleurs naturelles, il est vrai. Cela me donna l’idée qu’au lieu du mariage de Dupéché, on aurait pu fêter celui de Charles. De Charles