Je cherchais des Échos-Ville. Un dimanche, je passe devant un vélodrome, j’entre, et ma foi ! autant ça qu’autre chose, j’écris là-dessus dix lignes : c’était je ne sais quelle course.
Le lendemain : Drelin ! le petit téléphone :
— Ranquet, à la direction !
J’accours :
— Bonjour, Louis. Bonjour, Georges.
— Asseyez-vous, Monsieur Ranquet. Est-ce vous qui avez donné ça ?
— Oui, Louis : un petit compte rendu de vélodrome.
— Qui vous a donné l’ordre ?
— Personne, Georges. J’ai cru bien faire.
— Voyons, Monsieur Ranquet ! Nous sommes un journal sérieux. Nous négligeons le Sport. Nous n’abrutissons pas nos lecteurs. Laissons cela aux imbéciles.
— Ah ! bon.
Le dimanche suivant, il y avait course. Mais vous pensez, quel détour !
Le lendemain, drelin, le petit téléphone :
— Ranquet à la direction…
— Asseyez-vous… Monsieur Ranquet, hier on a couru au Vélodrome.
— Je ne sais pas, Louis.
— Voyons, Monsieur Ranquet. Une réunion si importante ! Pourquoi ne l’avoir pas signalée.
— Dame, Georges. Toi-même…
— Comprenez donc, Monsieur Ranquet ! Le Sport, c’est de l’information ! Nous la devons à nos lecteurs.
Les patrons pointaient-ils les chiffres de leur vente ? Ranquet le dira une autre fois, car