Page:Bainville – Au seuil du siècle.djvu/23

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Aujourd’hui M. Emile Zola, qui n’est plus candidat à l’Académie, ne travaille plus dans la religion. Plus de concessions à « la calotte ». On voit, dans ses derniers romans, des anarchistes porter des bombes dans les églises ; elles n’éclatent pas encore à la vérité, par scrupule humanitaire. Plus hardi, un de ses élèves, M. Maurice Montégut les fait partir. Que restera-t-il à son autre disciple, M. Paul Brulat ?

Personne n’a regretté que M. Zola eût renoncé à écrire des « contes de vitrail ». Quant à lui, il n’a pas abdiqué ses prétentions à édifier ses contemporains. Après Dreyfus lui-même, c’est M. Zola qui est le plus grand martyr du dreyfusisme. Il occupe maintenant la place de prophète dans le parti de la révolution, il y a porté son mysticisme singulier. Et le voilà qui met en roman l’illusion socialiste avec le même cœur que Pot-Bouille et le Rêve.

Ce nouvel « évangile », comme il dit