industrielle et fabriquent pour le compte d’entrepreneurs du journalisme et de la librairie des contes libertins et des romans licencieux. Quelques-uns ont du talent tout uniment, et font un travail honnête qui leur ouvrira un jour ou l’autre les portes de l’Académie. Un certain nombre enfin, qui végétait encore au moment de la crise dreyfusienne, trouva enfin sa voie et son salut.
L’Affaire Dreyfus, cette révolution, leur donna de l’activité et une raison d’être, — et mieux sans doute : on les verra peut-être ministres.
De ceux-là, il n’en est plus qui songe à publier des poèmes. D’où vient donc à M. Louis Le Cardonnel ce mépris de son siècle et cette persistante naïveté ?
La raison est très simple, très belle ; M. Le Cardonnel, depuis quinze années déjà, est prêtre. Vicaire d’une paroisse provençale, non loin, je crois, du village