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Page:Bakounine - Œuvres t5.djvu/289

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tique, je n’ai, par rapport à la Russie, qu’une pensée principale, qu’un but : La destruction de cet Empire par une révolution populaire, comme une condition absolument indispensable de l’émancipation populaire ; et je défie tous mes adversaires et calomniateurs, pris ensemble, de citer dans ma vie un seul fait, une seule parole, un seul acte par lequel je me sois mis en contradiction avec ce but suprême de ma vie.

Je passe aux autres accusations.

|26 J’en rencontre d’abord une excessivement ridicule : celle de mon alliance présumée avec M. de Schweitzer, chef d’une branche considérable des associations lassalliennes en Allemagne. Je n’ai jamais eu l’honneur de me rencontrer avec M. de Schweitzer, je n’ai jamais eu avec lui aucun rapport, ni direct, ni indirect. Lui étant complètement étranger, je ne me permets aucun jugement sur son compte ; mais ce dont je puis être certain, c’est qu’il a dû être au moins aussi étonné que moi-même de voir nos deux noms accouplés dans une même accusation.

Cette alliance présumée entre « le communisme russe, ayant pour chef Bakounine », et « le communisme prussien, proche parent du premier et dirigé par M. de Schweitzer », n’est donc rien qu’une de ces sottises malveillantes qui paraissent éclore tout naturellement dans le cerveau peu spirituel mais malin[1] de M. Maurice Hess.

  1. Malin est pris dans son sens ancien, qu’il a conservé au féminin maligne : enclin au mal, doué de malignité.