Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/165

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Genève d’une Section de cette Alliance (28 octobre), Section qui compta dès le premier jour près d’une centaine de membres ; et l’accueil qui fut fait à ce nouveau groupement par les ouvriers des sections du bâtiment et par ceux des sections de la Fabrique.


Le 13 août (d’après le calendrier-journal), Bakounine — informé de la dissolution de la Section de l’Alliance le 12 seulement, non point par une communication du secrétaire de la Section, mais par une lettre privée d’Ozerof — m’écrivit une longue lettre, achevée seulement le 16, dans laquelle il se plaignait vivement que la Section de l’Alliance eût prononcé sa dissolution sans qu’il eût été informé, en temps utile, de la mise à l’ordre du jour de cette question ; il m’annonçait qu’il envoyait à l’adresse d’un ami de Genève une protestation contre ce procédé et contre la décision prise.

Le 14, Joukovsky m’apprenait que les anciens membres de la Section de l’Alliance, unis à un certain nombre de proscrits français, voulaient constituer à Genève une nouvelle section de l’Internationale sous le nom de Section de propagande et d’action révolutionnaire socialiste. Je répondis par la lettre suivante :

« Merci de ta lettre. Deux mots d’observation.

« Tu ne me dis rien quant à Michel : l’a-t-on consulté, oui ou non, sur la dissolution de l’Alliance ?

« Maintenant, pourquoi diable former cette Section de propagande ? Voilà que vous gâtez par là tout le bon effet de la dissolution de l’Alliance. L’essentiel est qu’il soit bien constaté que vous êtes dissous, désorganisés, renonçant à toute idée de groupement spécial, et demandant seulement à vous joindre à la Section centrale. La