Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/232

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Dieu du grand Frédéric, il est toujours du côté des gros bataillons. En général, il faut observer que la majorité des membres tant des comités des sections de métiers, même des bâtiments, que du Comité central ou cantonal, votaient avec la réaction, ce qui était naturel, puisqu’ils faisaient partie de cette oligarchie dominante et de ce gouvernement occulte qui tendait évidemment à museler le peuple de l’Internationale.

Notre tendance à nous c’était, d’ailleurs en pleine conformité avec les statuts de la Fédération romande, de briser cette autorité, ce despotisme naissant des comités, en les soumettant autant que possible à l’expression de la volonté populaire dans les assemblées générales. On conçoit que les membres les plus ambitieux de ces comités ne nous en surent aucun gré. Plusieurs fois ils osèrent |61 même soutenir que l’assemblée des comités devait primer l’assemblée populaire. Il ne nous fut pas difficile, les statuts de la Fédération romande à la main, de leur prouver leur erreur, et le peuple de l’Internationale nous donna raison contre eux.

Pendant ce temps la Section de l’Alliance, fidèle à sa mission, poursuivait ardemment l’œuvre de la propagande. Elle tenait régulièrement ses séances chaque samedi. Tous les cent quatre membres qu’elle comptait dans son sein lors de sa constitution définitive n’assistèrent sans doute pas régulièrement à chaque séance, mais il y avait toujours une vingtaine, une trentaine de membres qui s’y ren-