Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/263

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sur lui pour une action continue. Encore tant que sa femme vivait, cela allait. C’était un cœur fort, une amie constante ; elle était son bon génie inspirateur. Mais après la mort de sa femme, Brosset a perdu la moitié de sa valeur sociale. (Tout cela est pour les amis intimes, et j’espère que ceux qui liront ces lignes — même M. Perron que je n’ai plus l’honneur de compter parmi mes amis, s’il les lit — n’iront pas le raconter à Brosset.)

Enfin l’action et la propagande individuelle de Robin et de Perron, infatués exclusivement de leur chère publicité et de leur propagande à grands coups de tambours et à petites médailles[1], étaient nulles, et à cause de cela même leur propagande publique, tant par le journal que dans les assemblées populaires, était condamnée d’avance à un fiasco complet[2].


|88 CAMPAGNE DÉSASTREUSE DE PERRON ET DE ROBIN
Automne et hiver 1869-1870.
(Pour les très intimes amis.)

Chaque maître d’armes un peu célèbre possède le secret de quelque botte mortelle, qu’il a bien garde de révéler à personne et à l’aide de laquelle il est à peu près sûr de coucher son adversaire.

Depuis longtemps j’avais acquis la certitude que Perron croyait être en possession d’une botte

  1. Voir la note 1 de la page 256.
  2. Au bas de ce feuillet, Bakounine a écrit : « Fin demain ».