Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/329

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sublime de proclamer dans les pays les moins libres, comme en Allemagne sous le gouvernement militaire et triomphant de Bismarck, ses ardentes sympathies pour les principes et pour les héros de la Commune.

Seul le prolétariat italien se tut ; ou s’il a parlé, ce fut contre la Commune et contre l’Internationale. Mais ce n’est pas lui qui a parlé : c’est le monde officiel mazzinien qui a osé injurier et calomnier en son nom.

Comme en Russie, en 1863, des adresses rédigées en haut lieu et remplies d’invectives contre les malheureux mais toujours héroïques Polonais, et de bénédictions pour le tsar, partirent de Saint-Pétersbourg pour toutes les communes, villes et villages, avec recommandation aux autorités et aux prêtres de les faire, tant bien que mal, signer par le peuple ; de même en 1871, Rome, devenue le centre d’un double jésuitisme, — celui du pape et celui de Mazzini, — a recommandé à tout le personnel officiel mazzinien épars dans toutes les villes d’Italie, de suggérer et de dicter à toutes les associations ouvrières des adresses pleines d’invectives contre la Commune et contre l’Internationale, et de bénédictions pour Mazzini. Quelques associations ont signé ces adresses sans savoir ce qu’elles faisaient.

Mais ces adresses, isolées et en très petit nombre, ne produisirent aucun effet. Elles restèrent sans écho, enterrées dans les journaux mazziniens, que les partisans mêmes de Mazzini lisent plutôt par devoir