Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/38

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blée générale seraient contraires aux principes fondamentaux de l’Association Internationale.

Les limites posées par l’autonomie des sections à l’arbitraire du Comité central sont très sérieuses là |73 où l’autonomie des sections existe réellement. Aussi le Comité central de Genève s’est-il toujours respectueusement incliné devant le droit des sections de la Fabrique, dont la solide organisation, comme nous l’avons déjà observé[1], n’est pas seulement antérieure à l’existence de l’Association Internationale, mais même, sous beaucoup de rapports, étrangère, pour ne point dire toute contraire, à l’esprit et aux principes les plus positifs de cette Association.

Il n’en est point ainsi pour les sections des ouvriers en bâtiment, dont l’organisation, très imparfaite et souvent même, comme nous l’avons déjà vu, concentrée exclusivement dans leurs comités, n’impose pas le même respect au Comité central. Il suffisait à ce dernier de faire partager son avis au comité de la section résistante pour rompre cette résistance, dont d’ailleurs il n’y a presque jamais eu d’exemple.

Donc il ne restait, pour la défense de l’indépendance et des droits des ouvriers en bâtiment, qu’un seul moyen : c’étaient les assemblées générales. Aussi, faut-il le dire, rien ne fut plus antipathique au Comité central que ces assemblées vraiment populaires, auxquelles il a toujours tâché de substi-

  1. Dans la partie du manuscrit qui a été perdue.