Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/39

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tuer les assemblées des comités de toutes les sections, c’est-à-dire celles de l’aristocratie gouvernementale.

Nous reviendrons sur ce point important. Maintenant, nous devons expliquer |74 l’intérêt que le Comité central — qui, en apparence, est le représentant non d’une coterie, mais de toutes les sections — pouvait avoir à remplacer les assemblées populaires par ces assemblées gouvernementales. Le Comité central n’est-il pas lui-même une sorte de Parlement populaire issu du suffrage universel de toutes les sections ? Oui, en droit, non dans le fait. Fictivement, il représente tout le monde, mais en réalité, après une lutte de quelques mois, il a fini par ne représenter plus que la domination genevoise.

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Nous allons donc indiquer maintenant, aussi brièvement qu’il nous sera possible, les phases principales de cette lutte, qui nous feront voir comment le Comité central, après avoir été une institution purement populaire et démocratique, est devenu peu à peu une institution gouvernementale, genevoise, et aristocratique.

Dans l’Association Internationale de Genève, le nombre des sections des ouvriers en bâtiment, joint à celui des sections intermédiaires (typographes, tailleurs, cordonniers, etc.), étant supérieur au nombre des sections de la Fabrique, et chaque section, quel que fût le chiffre de ses adhérents, n’étant représentée au Comité central que par deux délé-