Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/307

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

passe et ce qui se trouve par là, et cela nous est indispensable. Dis à Joukovski que je t’ai toujours parlé de lui avec une affectueuse confiance.

Mon ami, nous sommes vieux et c’est pourquoi nous devons être sagaces. Nous n’avons plus le prestige, le charme de la jeunesse, mais, en revanche nous avons de l’esprit, de l’expérience et une connaissance des hommes. Nous devons utiliser toutes ces qualités en servant notre cause.


Ton M. B.


Nota. — Outine, à cette époque, menait une campagne contre Bakounine et son « Alliance ». Bientôt après, il commença à recueillir des documents qui servirent de base à sa brochure « Alliance universelle socialiste », après la publication de laquelle Bakounine fut exclu de la « Société Internationale des Travailleurs » sur laquelle Marx exerçait son autorité morale (Drag.).



LETTRE DE BAKOUNINE À HERZEN


4 janvier 1870. Locarno.


Voilà où nous en sommes déjà arrivés ! Survivrons-nous encore en 89 ?

Je te remercie pour les 300 francs que tu m’as envoyés par Ogareff. J’en avais bien besoin. À présent nous ne sommes pas seulement deux avec ma femme, nous avons l’enfant et dans quelques jours nous espérons avoir encore un nouveau-né · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · Antonia te salue ainsi que les deux Natalie — Alexéevna et Alexandrovna. Comment vont-elles ? Salut profond à Lise