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Le Farman était prêt, lui aussi, à tenter la grande aventure.

Autant parce qu’il ne voulait pas manquer de parole au commandant Faure que poussé par cette passion de sa ligne qui déjà l’avait saisi, Noguès refusa et vint s’installer à La Ciotat où il cumula les fonctions de chef-pilote, directeur, chef de centre, comptable… et secrétaire. Ce malgré quoi, du 8 au 15 septembre, il effectue un voyage Marseille-Athènes et retour, puis un premier vol de reconnaissance sur le parcours Marseille-Beyrouth qui démontre la viabilité parfaite de la ligne (5 octobre-25 novembre 1927).

C’est sur un hydravion « Météore » de la Société Provençale de Constructions Aéronautiques — le F-AIFO — que fut effectué ce premier voyage France-Syrie. Maurice Noguès, accompagné du mécanicien Morin et du radio Girard, partit de la Ciotat le 6 octobre 1927, fit escale à Naples, Corfou, Athènes et Castelrosso, arrivant à Beyrouth le 16 octobre.

Le retour, effectué du 21 au 25 novembre, connut la même régularité.

Le compte rendu de ce voyage fait par le commandant Faure au Conseil d’administration de l’Air-Orient, se terminait par ces lignes :

« Je voudrais attirer tout particulièrement votre attention sur les qualités exceptionnelles dont ont dû faire preuve l’équipage et son chef de, bord, M. Noguès, pour le succès de ce premier voyage. Par sa science du pilotage, par son expérience consommée de la navigation aérienne et aussi de tous les problèmes techniques qui se posèrent dans l’organisation et la réalisation de ce vol d’expérimentation, par son courage