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Page:Baliseurs de ciels Narbonne Rene, 1945.djvu/105

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qui est à peine ébauchée, à ses pilotes qui ont placé en lui leur confiance, ces équipages dont il disait après l’ouverture de Marseille-Beyrouth :

« Je viens, avec des émotions de mère-poule de « lâcher » mon premier équipage : Giraud, Corouge, Roux, Coupiat. Il a l’air de très bien se débrouiller… Quelle joie de travailler avec de tels éléments. »

Non, abandonner maintenant serait une désertion et Noguès tient bon ; et pour marquer sa résolution de vaincre toutes les difficultés, il ouvre, le 3 janvier 1930, le service Damas-Bagdad dont le vol d’étude ne date que du 14 juillet précédent.

Le 12 février 1930, le Farman 190 F-AJLL, qui devait rester célèbre sur la ligne, décollait de Marseille avec le pilote Noguès et le mécanicien Marsot, qui avait fait partie de l’équipage de Reginensi lors de son raid de 1929 sur le même parcours. À bord, avait pris place, à Bagdad, M. Allègre, administrateur-délégué de l’Air-Orient, qui parti de Marseille par le service régulier du 23 les avait rejoints dans cette ville le 28.

Le voyage qui emprunta toutes les escales de la ligne future : Naples, Corfou, Athènes, Castelrose, Beyrouth, Bagdad, Bassorah, Djask, Karatchi, Jodhpur, Allahabab, Calcutta, Akyab, Rangoon et Bangkok, se termina à Saïgon le 10 mars 1930.

Après une visite, le 20 mars, au gouverneur général de l’Indochine à Hanoï, visite où furent posées les bases de l’exploitation régulière, la mission rentra à Saïgon où Noguès, atteint d’une violente typhoïde, dut rester trois mois, Allègre et Marsot rentrant en France par le bateau.