Aller au contenu

Page:Baliseurs de ciels Narbonne Rene, 1945.djvu/97

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ainsi qu’au cours d’une réunion près de Marseille, le public ayant violemment manifesté parce que le mistral interdisait l’envol des aviateurs et même ayant envahi la piste, Noguès décolla au milieu d’une double haie de spectateurs qui l’applaudirent aussitôt chaleureusement.

Parti comme simple soldat en août 1914, et engagé volontaire parce que réformé, Noguès se fera vite remarquer et, en avril 1915, à Belfort, il est décoré par le général Joffre.

Nommé rapidement officier, il organise à la V-B-107, les bombardements de nuit avant d’être affecté au commandement de la 73. Blessé à deux reprises, il reçoit la Légion d’Honneur avec une magnifique citation, la sixième.

En juin 1922, alors qu’il ne se console pas d’avoir quitté l’aviation à laquelle il doit ses meilleurs souvenirs, il rencontre le capitaine Deullin, son camarade des Cigognes, qui est chef-pilote de la Compagnie Internationale de Navigation Aérienne ; cette compagnie sous la direction du général Duval, ancien chef de l’aviation pendant la guerre, défriche les routes aériennes d’Europe centrale.

Durant dix ans il ne cessera plus de se consacrer à cette tâche. Dès ses premiers vols, il retrouve cet ascendant naturel de chef qu’il aura toujours, à tel point qu’après la mort de Deullin, le 29 mai 1923, Noguès, depuis un an seulement à la Compagnie, est choisi pour le remplacer.

Son nouveau rôle de chef-pilote, Noguès le comprend en se réservant les missions les plus périlleuses : c’est ainsi, qu’avec Beauregard, il exécute les premiers vols de nuit sur Paris-Strasbourg. En septembre 1923, le gouvernement