Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/162

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1307, 1308. Lui qui, ô tourmenteur des hommes, méprisa, dans sa folie, les (conseils) de son vieux père et (ceux) de sa mère, qui voulaient le bien (de tous) ; lui qui n’a pas fait ce qu’il convenait de faire, de quelle part entendrait-il une parole qui pût lui plaire ? Ô Krishna, tourmenteur des ennemis, cet (homme) est manifestement né pour causer la fin de sa race.

1309. Ô maître des hommes, c’est ce qu’indiquent ses actes et sa politique. Mon avis est qu’il ne (consentira) pas, même (maintenant), à nous rendre notre royaume, ô impérissable.

1310. Mon ami, le magnanime Vidoura m’a dit plusieurs fois : Ô honorable, le fils de Dhritarâshtra ne vous rendra pas vivant, ce qui vous revient.

1311. Aussi longtemps que l’insensé Dhritarâshtride vivra, aussi longtemps, le mal (qu’il vous fera), vous poursuivra, ô vous qui êtes sans péché.

1312. Il ne peut être vaincu que par un combat, ô meurtrier de Madhou. Certes, Vidoura, qui voyait juste, me l’a toujours dit.

1313. Je vois maintenant que tous les projets du méchant (Douryodhana étaient conformes) à ce qui m’avait été dit par le magnanime Vidoura.

1314. Certes, celui qui, après avoir entendu les paroles justes et convenables du Jamadagnide, (était assez) insensé pour les mépriser, (était menacé d’une) ruine certaine et prochaine.

1315. Il a été dit à plusieurs reprises par les Siddhas (saints), lorsque Souyodhana venait de naître : « En s’augmentant de ce méchant, la caste des Kshatriyas s’achemine vers sa ruine. »