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1829. Surtout (s’il est) sans cuirasse, fatigué, en fâcheuse position, grièvement blessé dans (tous) ses membres, et si son attelage et ses soldats sont tués.

1830. Je ne crains cependant, ni toi, ni le fils de Prithâ Vrikodara, ni Phâlgouna, ni le Vasoudevide, ni même les Pâñcâlas,

1831. Ni les deux jumeaux, ni Youyoudhâna, ni tes autres soldats. Moi seul, irrité, je les arrêterai tous en combattant.

1832. Ô maitre suprême des hommes, la gloire des gens de bien a son origine dans le devoir. (Voici ce que) je propose, pour mettre à couvert le devoir et la renommée.

1833. Je vais me lever ; je tiendrai tête à vous tous, en vous rencontrant (successivement) dans le combat, comme l’année (le fait) pour les saisons.

1834, 1835. Ô fils de Pândou, tenez-vous bien ; sans armes, sans char, avec ma (seule) énergie, je vous ferai disparaître vous qui avez des chars et des chevaux, comme (disparaissent) les constellations à la fin de la nuit. Aujourd’hui, je m’acquitterai de la dette (que j’ai contractée) envers les glorieux Kshatriyas.

1836-1838. En te tuant avec tes frères, je m’acquitterai envers Vâhlika, Drona, Bhîshma, le magnanime Karna, les deux héros Jayadratha et Bhagadatta, Çalya, roi de Madra, Bhoûriçravas, mes fils, le Soubalide Çakouni, mes amis, mes partisans et mes parents, ô excellent Bharatide.

1839. Le roi se tut après avoir dit ces paroles.

1840. Youdhishthira dit : Grâce au ciel, toi aussi, ô Souyodhana, tu connais le devoir des Kshatriyas ; grâce au ciel tu songes au combat, ô guerrier aux grands bras.