Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/224

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1841. Grâce au ciel, tu es un héros, ô descendant de Kourou ; grâce au ciel tu connais la guerre, car, (à toi) seul, tu veux nous combattre tous.

1842. Étant seul, aie (donc) affaire à un adversaire unique, et combats-le avec l’arme qui te plaira. Quant à nous, (nous serons) les spectateurs (du combat).

1843. Ô héros, moi que voici, je t’accorde plus que tu ne désirais. Tu seras roi après avoir tué un seul (d’entre nous), ou bien, (si tu es) tué, tu monteras au Svarga.

1844. Douryodhana dit : Si un seul héros pousse son cri de guerre pour me combattre et si tu y consens, que cette massue me soit accordée comme l’arme de mon choix,

1845. Que celui de vous qui se croit capable, à lui seul, de me tuer, dans un combat singulier, vienne, à pied, combattre contre moi à la massue.

1846. Les combats de chars offrent (des aspects) variés, selon l’endroit où ils se livrent ; que cet unique combat à la massue soit tout à fait merveilleux.

1847. Les hommes aiment à changer d’armes. Permets donc que nous changions le (mode du) combat.

1848. Ô guerrier aux grands bras, je vous vaincrai à la massue, toi, tes frères puînés, les Pâñcâlas, les Sriñjayas et tes autres soldats.

1849. Car, ô Youdhisthira, Çakra lui-même ne m’inspire pas la moindre crainte.

1850, 1851. Youdishthira dit : « Lève-toi, lève-toi, fils de Gândhârî. Combats contre moi. Tu es fort. En te rencontrant, seul, avec un seul (adversaire) dans le combat à la massue, (toi qui es) fort, sois un homme. Ô fils de Gândhârî, apporte toute ton attention au combat. Il n’y a plus