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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/23

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96. Ainsi que des milliers de Mleechas, qu’est-ce, sinon la destinée ? Quand le Soubalide Çakouni, le très fort Kitavide

97. Et le héros Sabala sont tués, qu’est-ce, sinon la destinée ? Quand des héros magnanimes, connaissant toutes les armes et tous les astras (armes magiques)

98. Et que de nombreux (guerriers) dont la force égalait celle d’Indra, ô cocher, quand les Kshatriyas réunis des divers pays, ô Sañjuya,

99. Ont tous péri dans la bataille, qu’est-ce, sinon la destinée ? Et (quand) mes fils et mes petits-fils (qui étaient) très forts, sont tous détruits

100. (Ainsi que) mes amis et mes frères, qu’est-ce, sinon la destinée ? Certainement l’homme est conduit par le destin.

101. L’homme heureux rencontre le bonheur. Quant à moi, je suis, ici-bas, privé de mon propre bonheur et de mes fils, ô Sânjaya.

102. Tombé au pouvoir de mes ennemis, comment vieillirai-je ? Je n’ai pas en vue un autre séjour que celui des bois.

103. Moi, sans amis, après la ruine complète de mes parents, j’irai dans les forêts (mener la vie ascétique). Rien n’est meilleur que de me réfugier dans les forêts, pour moi

104. Qui en suis arrivé à voir mon parti détruit, Douryadhana et Çalya tués, ô Sañjaya,

105. (Ainsi que) Dousçâsana, Viçasta et Vikarna, à la grande force. Car comment entendrais-je le bruit terrible fait par Bhîmasena

106-107. Qui, à lui seul, a tué une centaine de mes fils