Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/333

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son esprit : « Il faut avant tout que les jujubes soient cuites. » Ainsi (pensait) cette femme, ô Bharatide.

2788. Cette belle, se remémorant les paroles du maharshi, faisait cuire les jujubes ; mais elles n’étaient pas encore cuites, ô Bharatide.

2789. Cependant l’adorable feu lui-même lui consuma les deux pieds, sans que son esprit en conçût la moindre douleur.

2790. Et le maître des trois mondes, satisfait de voir l’œuvre qu’elle accomplissait, se montra à la jeune fille sous sa forme naturelle.

2791. Le plus grand des dieux dit à cette femme aux vœux très fermes : « Ô belle, je suis content de ta dévotion, de tes austérités et de ton ascétisme.

2792. C’est pourquoi tes désirs seront accomplis. Quand tu auras abandonné ton corps, ô bienheureuse, tu demeureras avec moi dans le troisième ciel.

2793-2795. Et, ô femme aux beaux sourcils, cet excellent tîrtha sera appelé Vadarapâcana (qui cuit les jujubes). Il purifiera de toutes les souillures et sera loué dans les trois mondes par les brahmarshis. femme pure, heureuse et sans péché, sept rishis se dirigèrent vers l’Himalaya près d’Aroundhatî qui s’était retirée dans cet excellent tîrtha. Alors ces hommes fortunés, aux vœux parfaits, y étant venus,

2796. Allèrent chercher des fruits et des racines pour leur nourriture. Pendant qu’ils demeuraient dans les bois de l’Himalaya, y cherchant des aliments,

2797. Il y eut une sécheresse de douze années, et ces ascètes habitèrent en ce lieu, où ils avaient construit un ermitage.