Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/350

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2929. Vaiçampâyana dit : Ô grand roi, il y avait jadis un sage mouni, au grand ascétisme, pratiquant la science sacrée, ayant vaincu ses sens, appelé Dadhîka,

2930. Son ascétisme extrême faisait continuellement trembler le roi (des dieux), Çakra. Les fruits (quels qu’ils fussent), ne pouvaient l’allécher, (et lui faire violer ses vœux).

2931. Pâkaçâsana (Indra) envoya, pour le séduire, la bonne, charmante et divine apsaras Alambo.ushâ.

2932. Ô grand roi, pendant que ce magnanime rassasiait les dieux (par ses sacrifices), sur (les rives de) la Sarasvatî, cette belle s’approcha de lui .

2933. À la vue de cette (apsaras) à la beauté divine, le sperme du rishi à l’esprit purifié sauta dans la Sarasvatî qui, alors, s’enfonçant(dans son lit), le reçut

2934. Et eut l’imprudence de le mettre dans son ventre, ô le meilleur des hommes, et cette grande rivière porta ce fœtus, destiné à lui donner un fils.

2935. Quand le temps fut venu, cette excellente rivière enfanta un fils, et, ô roi, ayant pris l’enfant, elle alla (trouver) le rishi.

2936. Cette rivière, ayant vu le rishi, le plus grand des mounis, dans l’assemblée (de ses confrères), ô Indra des rois, lui dit, en lui donnant (son) fils :

2937. « Ô brahmarshi, voici ton enfant que j’ai porté pour l’amour de toi, après avoir vu ton sperme éjaculé devant l’apsaras Alamboushâ.

2938. Certes, ô brahmarshi, par égard pour toi, je l’ai porté dans mon sein, ne voulant pas que cette (semence) qui est ton énergie (vitale), fût perdue.

2939, 2940. Reçois le fils sans défaut, que je te donne. »