Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/428

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la terre, comme un éléphant enragé de fureur, secouant ses cheveux (encore à moitié) éparpillés, grinçant des dents,

3588. Blâmant Faîne des fils de Pândou, il me dit après avoir repris haleine : « Moi qui ai eu pour protecteurs Bhîshma, fils de Çântanou, Karna, le plus grand des guerriers,

3589. Le Gotamide, Çakouni, Drona le plus excellent de ceux qui ont porté les armes, Açvatthâman, Çalya et le héros Kritavarman,

3590. Je suis tombé dans ce (pitoyable) état. Certes, le destin m’a réservé de (cruels) malheurs. Moi (jadis) maître de onze armées, j’en suis arrivé à cette extrémité !

3591. Ô homme aux grands bras, nul ne peut triompher de la destinée. Il faut raconter à (ceux) des miens qui ont survécu à cette guerre,

3592. Comment j’ai été frappé par Bhîmasena, en violation des règles du combat. Certes, les fils de Pândou se sont rendus à différentes fois coupables de nombreux actes très répréhensibles,

3593. À l’égard de Bhoûriçravas, de Karna, de Bhîshma et du fameux Drona. Cette action infâme a été commise (contre moi) par ces scélérats, les fils de Pândou.

3594. J’estime qu’ils deviendront en conséquence, un objet de dégoût pour les gens de bien. Quelle satisfaction un homme loyal peut-il éprouver à remporter la victoire au prix d’une déloyauté ?

3595. Ou bien, quel (homme) sage honorera celui qui manque aux conventions ? Quel (homme) vertueux se réjouira d’avoir obtenu frauduleusement la victoire,

3596-3598. Comme se réjouit le méchant Vrikodara, fils