Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/51

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(chantres des dieux) voient ma légèreté, l’héroïsme de mes astras et la force de mes deux bras !

338. Que les grands guerriers des Pandouides, ayant vu mon héroïsme et de quelle nature est la force de mes bras, (ainsi que) le succès de mes armes de jet,

339. Fassent pour me résister les divers exploits (qu’ils voudront), je mettrai (quand même) aujourd’hui l’armée des Pandouides en fuite dans toutes les directions.

340. Ô roi des rois, je remplacerai dans la bataille Bhîshma, Drona et le fils du cocher, en combattant pour tes intérêts, ô Kourouide.

341. Sañjaya dit : Ô dispensateur des honneurs, quand Çalya eut été sacré, personne, dans l’armée, ne pensa plus à la perte de Karna, ô le plus grand des Bharatides.

342. Les soldats furent joyeux et satisfaits ; ils considérèrent les Prithides (comme déjà) tués et soumis au bon plaisir du roi de Madra.

343. Et ton armée, ô excellent Bharatide, devenue gaie, dormit pendant cette nuit, contente et animée de pensées saines.

344. Le roi Youdhishthira ayant entendu le bruit de ton armée, dit au Vrishnien (Krishna), en présence de tous les Kshatriyas :

345. Ô Madhavide, le Dhritarâshtride a fait son généralissime du grand archer Çalya, roi de Madra, honoré dans toutes les armées.

346. Sachant ce qu’il en est, ô Madhavide, fais ce qui convient. Tu es notre conducteur et notre protecteur, fais ce qui est nécessaire.

347. Ô grand roi, le vasoudevide répondit à ce maître