Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/63

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d’autres qui s’enfuyaient, ô grand roi. Cet héroïque fils de Drona, enragé de colère, abattit un grand nombre de soldats, en les coupant avec son glaive comme des tiges de sésame. Les meilleurs d’entre les hommes, les chevaux et les éléphants, harassés et criant,

432. Abattus, couvraient la terre de leur corps, ô taureau des Bharatides. Et, dans ces milliers d’hommes abattus et tués,

433-435. De nombreux corps sans tête (auxquels il restait encore un peu de vie), se relevaient et retombaient après s’être relevés. Le magnanime fils de Drona trancha des bras portant leurs armes ou ornés de bracelets, des têtes, des cuisses semblables à des trompes d’éléphants, des mains et des pieds, ô Bharatide. Il perça (de son glaive) les uns par le dos, les autres par les flancs. Il enleva la tête à d’autres. Il en coupa quelques-uns (en deux), par le milieu du corps, ou dans la région des oreilles. Il en mit d’autres en fuite.

436. En ayant atteint d’autres dans la région de l’épaule, il leur fit rentrer la tête dans le corps. Ô roi, pendant qu’il parcourait (le camp) ainsi, faisant de très nombreuses victimes,

437. L’obscurité rendait (plus) horrible (encore) cette terrible nuit. Les hommes n’ayant plus qu’un reste de vie, des milliers d’autres tués,

438, 439. De nombreux éléphants et de nombreux chevaux (morts ou mourants), rendaient la terre effrayante à voir. Ceux que le fils de Drona taillait en pièces dans sa colère, s’affaissaient sur le sol couvert de yakshas et de rakshasas, et que des (débris) de chars, de chevaux et d’éléphants, rendaient terrifiant.