Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/109

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nerie en 1780, par Calvel en 1800, dédié par Thouin, en 1820 à Richard, de Trianon, est fort utile à la multiplication des végétaux ; dans ce but, il n’est pas assez employé.

Le greffon (B, fig. 48) est un petit rameau ou un fragment de rameau, long de 0m,10 à 0m,20 ; on taille la moitié inférieure en biseau plat, allongé et aminci jusqu’au liber, vers la pointe (B). Le sommet du biseau partant d’un œil (a), il en résultera que le coussinet sera le point d’appui qui écartera légèrement du sujet la tête du greffon.

Le greffon étant taillé, on pratique sur le sujet (A), en deux coups de greffoir, une double incision (C) en T qui traverse l’épaisseur des couches corticales, et s’arrête à l’aubier. Avec la spatule de l’outil, on soulève les lèvres de l’incision et l’on y glisse le greffon, de manière que le sommet de son biseau aboutisse au cran transversal du T sur le sujet.

On ligature (D), et s’il reste un vide à la jonction des deux parties, on préserve de l’action de l’air les tissus entamés, avec une feuille d’arbre, de l’onguent ou de la boue.

Quand il s’agit d’introduire une branche sur un arbre qui en manque, au lieu d’une incision en T, on pourrait se contenter d’une simple ouverture en œil-de-bœuf par laquelle on glisserait le greffon, mais il conviendrait alors de faciliter ce glissement par l’introduction préalable d’une