Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/117

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placent aussitôt le greffon dans l’ouverture. Avec cette précaution, on n’a pas à craindre de briser les rameaux délicats ni d’en déchirer l’écorce.

On saisit le greffon par la tête et on le fait glisser entre le liber et l’aubier. On n’ouvre pas l’écorce ; c’est le greffon qui la détache de l’aubier sous la pression de la main.

L’introduction de la greffe est facilitée dans la plupart des cas par la circulation de la sève qui isole le liber de l’aubier. Cependant il peut arriver que des greffons d’un gros volume menacent de déchirer les tissus ; alors, pour éviter cette déchirure, le mieux est de fendre l’écorce du sujet (D, fig. 51) par un coup de greffoir en long, au moment d’y placer le greffon.

Plus un tronçon à greffer est gros, plus nombreux devront être les greffons qu’on y placera ; toutefois, pour rendre la soudure plus complète, ils conserveront entre eux un intervalle dont le minimum serait de 0m,05.

Une ligature demi-serrée, ne comprimant pas trop l’écorce, est nécessaire après l’insertion des greffes. On applique l’onguent sur les plaies et sur l’écorce du sujet qui recouvre le greffon, afin de prévenir les déchirures. On facilitera l’adhérence ; du mastic en épongeant le liquide séveux qui suinte des parties tranchées au vif.

En greffant en couronne un sujet rez terre, il n’y a pas d’inconvénient à butter le tronc jusqu’aux yeux supérieurs de la greffe ; on évitera un